Pourquoi le premier jet de votre livre n’a pas besoin d’être parfait ?

Vous venez de terminer votre premier jet. Félicitations ! Mais au lieu de ressentir la fierté de l’accomplissement, vous êtes envahi.e par une vague de doutes. Vous relisez vos pages et soudain, chaque mot vous semble maladroit. Vous vous demandez si votre histoire est vraiment intéressante. Si vous n'avez pas fait une erreur quelque part. Bonne nouvelle : c'est tout à fait normal.

Le premier jet, c’est l’esquisse de votre roman

Un premier jet n’est jamais parfait, et ce n’est pas le but. Imaginez-le comme une esquisse. Un brouillon, une base sur laquelle vous allez pouvoir bâtir. Écrire un premier jet, c’est coucher sur papier toutes vos idées, sans filtre, sans censure. Et ce processus est indispensable.

Le perfectionnisme peut être paralysant. Si vous vous arrêtez à chaque phrase, en essayant de rendre chaque mot parfait, vous risquez de perdre l’essence même de votre histoire. Le premier jet, c’est le moment de laisser libre cours à votre imagination, sans vous soucier des détails.

1. Lâchez prise sur la forme

Votre premier jet n’a pas besoin d’être bien écrit. Il n’a même pas besoin d’être totalement cohérent. Ce qui compte, c’est l’énergie que vous y mettez. Les personnages, les dialogues, les situations : tout peut être affiné par la suite. Mais cette énergie brute, cette spontanéité, c’est ce qui donne du souffle à votre texte. Alors, laissez-vous aller.

2. Réécrire, c’est écrire

On l’oublie parfois, mais l’écriture d’un livre ne s’arrête pas à la première version. Réécrire, c’est aussi écrire. C’est dans les phases de relecture et de réécriture que votre texte va vraiment prendre forme. Vous allez pouvoir polir vos phrases, affiner vos descriptions, ajuster le rythme.

Les grands écrivains ne publient pas leur premier jet. Ils le retravaillent, parfois encore et encore. Prenez ce temps de réécriture comme une opportunité de rendre votre texte encore plus puissant, sans vous juger pour ce que vous avez déjà écrit.

3. Donnez-vous l'autorisation d’être imparfait.e

L’écriture est un processus, et comme tout processus, elle a ses hauts et ses bas. Il y aura des jours où vous aurez l’impression d’écrire le texte le plus brillant de votre vie, et d’autres où tout vous semblera fade. Acceptez ces variations. Donnez-vous l’autorisation d’écrire mal, d’écrire brouillon, de faire des erreurs. Cela fait partie du chemin.

4. La magie opère dans les imperfections

C’est souvent dans les imperfections que la vraie magie opère. Ces passages où vous avez laissé votre plume courir sans réfléchir peuvent parfois révéler des éclats de génie que vous n’auriez pas imaginé en planifiant trop rigoureusement. Laissez ces imperfections vivre, elles donneront du relief à votre récit.

5. Partagez, sans crainte

Enfin, n’ayez pas peur de partager votre premier jet avec des personnes de confiance. Rejoindre une communauté d’auteurs comme Le Scarabée bleu vous permettra de recevoir des retours bienveillants et constructifs. Parfois, il suffit d’un regard extérieur pour vous aider à percevoir la force de votre texte.

Conclusion : Votre premier jet n’a pas besoin d’être parfait. Ce qui compte, c’est de l’avoir écrit. Vous avez fait un pas immense en posant les bases de votre histoire. Maintenant, il est temps de la polir, de la faire briller, sans jamais oublier que ce processus est une aventure en soi.