
Comment écrire un bon livre ?
J’ai entendu cette phrase dans le film L’Amour ouf, et elle m’est restée dans la gorge comme une vérité crue :
« Bien n’est pas suffisant. »
Cette phrase m’a immédiatement ramenée à de nombreux auteurs que j’accompagne, à ces manuscrits solides, bien construits, parfaitement écrits… mais qui ne laissent aucune trace.
Qu’est-ce qu’un bon livre, vraiment ?
On pense souvent que pour écrire un bon livre, il faut cocher toutes les cases : un style fluide, une intrigue cohérente, des personnages crédibles. Ce sont en effet des fondations importantes.
Mais ce que j’observe, au fil des accompagnements, c’est que cela ne suffit plus. Un livre "bien écrit" n’est pas toujours un livre qui touche. Et ce que cherche un lecteur, un éditeur, un être humain entre deux pages, ce n’est pas seulement de la qualité technique. C’est un frisson. Une faille. Un cri ou un silence. Un tremblement.
Le piège du « bien »
Lorsque vous me dites : « Je pense que c’est bien », je perçois souvent qu’une part essentielle reste retenue. Le texte est maîtrisé, parfois trop. Il rassure. Mais il n’ose pas encore se montrer entièrement.
Or un roman marquant ne cherche pas à être sage. Il cherche à être juste. Et cette justesse-là ne réside pas dans la perfection. Elle se trouve dans l’abandon, dans l’incandescence, dans la sincérité.
La fiction nous regarde
Cette phrase entendue dans le film, « Bien n’est pas suffisant », résonne d’autant plus fort qu’elle fait écho à une scène de mon propre roman, Yellow. Mon héroïne, Salomé, perd ses repères — ses cartes bancaires, ses certitudes — au moment même où elle choisit de remettre à plat toute sa vie.
Peut-être est-ce cela, écrire un bon livre : accepter de perdre ce qui sécurise, pour gagner ce qui résonne. Écrire, c’est parfois se tenir au bord de soi, les mains vides mais le cœur disponible.
Les vraies questions à se poser
Si vous écrivez, si vous travaillez sur un projet de livre, je vous invite à vous poser ces questions :
- Qu’est-ce que je retiens encore pour ne pas déranger, choquer ou trop en dire ?
- Est-ce que j’écris pour bien faire… ou pour être vrai ?
- Et si je laissais tomber le “c’est bien” pour viser le “c’est inoubliable” ?
Écrire un bon livre, c’est une bascule
Oui, il faut une structure. Oui, il est nécessaire de poser ses scènes, ses dialogues, ses points de bascule. Mais le véritable passage, c’est celui où vous quittez le terrain de la maîtrise pour entrer dans celui de votre voix d’auteur.
Et cette voix-là, elle ne cherche pas à plaire à tout prix. Elle cherche à toucher juste. À faire résonner quelque chose de rare, d’authentique, d’irréductible.
Accompagner cette bascule
Dans mes accompagnements littéraires, je ne vous aide pas simplement à « bien écrire ». Je vous accompagne pour aller là où ça tremble, là où ça vibre, là où le texte devient vivant — et donc unique.
Écrire un bon livre, ce n’est pas écrire un livre parfait. C’est écrire un livre vrai.
Et vous ?
Êtes-vous encore dans le “bien” ? Ou êtes-vous prêt·e à écrire ce qui vous dépasse ?
Si vous sentez que c’est le bon moment pour aller plus loin, je serai heureuse d’en parler avec vous. Le monde a besoin de livres qui vibrent. Et peut-être, du vôtre.